LOVE BOOK...le désir d'écrire

Masterclass avec Eric Emmanuel Schmitt
Thème « Le Désir d’écrire »

Le désir de s’élever aux plus sublimes hauteurs de l’écriture

C’est à 16 ans, depuis ma première littéraire au lycée St-Joseph à St-Martin de Sallanches en Haute-Savoie, que j’écris, sous forme de petits poèmes. J’aime profondément cette sensation de m’évader, d’être loin d’une réalité banale, et de pouvoir tout écrire, sans limites ! Ainsi, je butine, je bouscule les préjugés de mes amis ; c’est même un jeu avec un cercle d’amis, nous communiquons par petits poèmes qui riment, s’animent, s’enveniment, notre désir à tous est peut-être encore flou à cette époque. Je me dis aujourd’hui que du haut de ma proche quarantaine, c’est finalement l’essence même de ce que j’aime et désire le plus au monde : pouvoir rêver, vivre dans ma réalité imaginaire, extravagante et sans limites, être à cent mille au-dessus des nuages, pouvoir apprécier un mot et rêver ce mot durant des heures, et alors, après tout, c’est cela aussi, mon bonheur.

Puis en l’an 2000, à 20 ans, je découvre le monde professionnel comme assistante de communication au sein de la branche chimie du groupe Total, sur un site de référence : 62 hectares, avec 850 collaborateurs, 80% d’hommes, 80% d’ouvriers, 15% de la fine fleur d’ingénieurs, le restant du personnel d’encadrement et administratif, plus de 150 métiers, même des pompiers, avec un lac pour puiser de l’eau en cas d’incendie, une voie de chemin de fer qui traverse l’usine, des rideaux d’eau en cas de fuite de gaz toxique, des passerelles, des cuves, des tuyaux, des odeurs de soufre, de javel, des couleurs, des lingots d’aluminium aussi, du sel, des tonnes de sel acheminées par trains et camions, une multitude de services et de chefs de services : sécurité, qualité, logistique, DCO dérivés chlorés organiques, eau oxygénée, maintenance, comptabilité, achats, formation, communication, RH, le comité des syndicats, les délégués du personnel par service, trois changements d’identité institutionnelle – Elf Atochem, Atofina, Arkema-, mes premières actions financières, les primes de résultats, les primes de fin d’année, les médaillés, les pots de départ à la retraite du vendredi, la moyenne d’âge de 56 ans (et peut-être même plus, j’ai un doute), les comités du journal interne (mensuel, 16 pages quadri diffusé à 1600 exemplaires, pour le personnel, les retraités et les parisiens du Groupe).  Stop, j’arrête là, la liste serait encore trop longue. Revenons au désir d’écrire et le lien avec ce paragraphe interminable…

Une personne de quinze ans mon aîné, va, sur ce site, bouleverser ma vie. Il est charmant, manipulateur aussi à ses heures. Durant deux années, nous correspondons par e-mail, des dragues d’e-mails poétiques au kilomètre, des amours purement platoniques et poétiques. Il a sa vie bien remplie de femme et enfants, je suis en couple, qu’il finit par faire exploser après deux années d’amours secrètes.

J’ai conservé tous nos échanges de mails et ai pensé des années plus tard, à les faire publier, lors d’un passage furtif à Gand (Belgique) ou peut-être lors de mon atterrissage en campagne vaudoise en Suisse. Je trouvais le concept original, de présenter les mails avec dates, heures et ces correspondances passionnées. Parce que c’est l’histoire d’amours naissantes, d’amours coquines, d’amours rêvées et impossibles. Sauf que je n’ai pas concrétisé, parce que je me suis dit que cela n’intéresserait personne.

J’ai passé ma vie à suivre mon cœur : je suis une femme passionnée et lorsque je commence, je ne m’arrête plus, c’est pareil avec l’écriture !

Ce qui me décide à tapoter la semaine passée sur les touches de mon clavier et surtout à entamer l’écriture d’un premier ouvrage sur le thème du pouvoir de l’amour, c’est mon ami Robert, 74 ans, historien et photographe, un ancien collègue de travail. Parce qu’il m’écrit :

« Hélène, quand on ouvre un e-mail qui vient de toi… Cela fait comme si on ouvrait une fenêtre un matin de printemps, un grand bol d’air frais…Tu commences par d’abord m’assassiner en me disant que ça fait quatorze ans que…
Et moi ça me fout un coup de vieux terrible … Mais tu le dis avec des fleurs alors… je te pardonne… »

Aujourd’hui, j’ai donc le projet d’assumer mon côté artiste : je travaille le thème des cœurs depuis mes 20 ans, en peinture, encre, aquarelle…et je souhaite développer des textes liés et à mes expériences vécues, et à mes compositions, œuvres artistiques. Ce n’est certes pas mon métier, c’est juste moi.

En découvrant la publicité sur Facebook d’une Masterclass en écriture, c’est un pur heureux hasard et je me dis, tiens, pourquoi ne pas découvrir les bons conseils d’un écrivain, qui me feront sans doute un bien fou. D’une part pour « m’élever aux plus sublimes hauteurs de l’écriture » comme aurait pu le dire H. Berlioz, et d’autre part pour comprendre l’écrivain, la technique de l’écriture purement et simplement.  Je comprends dès le premier chapitre le FEU dont il est question.

Écrire pour soi-même, être l’écrivaine du soir, ou du dimanche, l’écrivaine passionnée et généreuse, pour apprendre, repousser ses limites, découvrir l’inconnu, se laisser guider, rêver.

Mille mercis Très Cher EES ! Premier verrou débloqué.

Je vous aime,

H du Trém’